Vacances à Chongqing

Pour ces vacances de « shi yi », le premier octobre, Yaling et moi rentrons dans sa famille à coté de Chongqing. Avec ses 30 millions d’habitants, la population de cette province représente la moitié de la France, pour une superficie sept fois plus petite. Cela ne ressemble pas à l’endroit idéal pour venir se reposer en vacances. Mais détrompez-vous, le calme de la petite ville de Bishan me convient tout à fait.

Comme l’année dernière, ou j’étais contraint au repos, un roman m’accompagne en ce début de vacances. Cette année, je m’évade à Bali avec « Le Raja » de Jacques Lanzmann. Sur ma banquette de train couchette, ou sur le lit a baldaquin traditionnel de la région de Chongqing, cette lecture me fait passer un bon moment.Yaling a miraculeusement obtenu des billets en couchette molle, un exploit en cette période de vacances nationales. J’avais gardé de mauvais souvenirs du trajet l’année dernière. On était alors dans un wagon places assises, avec des passagers entassés dans l’allée et moi ma main dans le plâtre.

On arrive à 4h30 du matin à la gare de Bei Bei au nord de Bishan. Le père de Yaling a demande à un de ces amis de venir nous chercher en voiture. Des notre arrivée à Bishan, je m’effondre sur le magnifique lit à baldaquin, alors que Yaling sort pour aller manger des « xiao chi ». On me réveille à midi pour déjeuner et boire quelques rasades de « bai jiu », l’alcool blanc des chinois indispensable à tous les repas. Le « bai jiu » et les 35 dégrées à l’ombre ne m’encouragent guère à sortir. Je préfère autant dévorer mon roman.

Le lendemain de notre arrivée, la famille de Yaling a prévu une journée de tourisme, avec la visite du bouddha couché de Dazu, et la foret de bambou. Le fameux bouddha de 31 mètres de long de Dazu est presque aussi célèbre que le grand bouddha de Leshan (Sichuan), les grottes bouddhique de Mogao (Gansu) et celles de Longmen (Henan). Je pense maintenant avoir une vision exhaustive de l’art bouddhique rupestre. Je ferais l’impasse sur les grottes de Datong (Shanxi). La foret de bambou n’a rien de spécial, si ce n’est qu’elle a servi de décor à un film de Zhang Yi Mou, un des réalisateurs chinois les plus en vue du moment. Une courte randonnée nous conduit au sommet de la montagne, mais le ciel assez brumeux ne se prête pas à la photo.