L'oasis de Turpan

Apres le mariage, mes parents souhaitaient visiter une nouvelle province chinoise. Motivés par de nombreux reportages à la télévision française, ainsi que par mes photos, ils décident de faire un bout de route de la soie dans la province du Xinjiang. Le temps nous manque pour suivre la route d'oasis en oasis, mais cette semaine de voyage nous laisse largement le temps d'explorer Turpan et plus tard Kashgar. Yaling va aussi découvrir ces deux destinations. Pour ma part, ce sera mon deuxième voyage dans ces deux villes. Trois ans plus tôt, j'avais tellement été impressionné que j'ai toujours souhaité y retourner.

Mes parents et Aude sont parti un jour avant Yaling et moi pour visiter Urumqi, ses marchés er son excellent musée provincial. Des notre arrivée, on part tous ensemble pour l'oasis de Turpan à seulement deux ou trois heures de bus de Urumqi. Cette oasis a vraiment quelque chose de spécial: tout d'abord pour tous les sites fabuleux qui l'entourent, et ensuite pour son calme apaisant en fin de journée quand les fortes chaleurs se dissipent. Car l'oasis, est avant tout un miracle dans la dépression de Turpan dont le point le plus bas est à -145m, avec les plus fortes températures de Chine (jusqu'a +50 deg. C). Il faisait 40 deg.C pendant notre séjour. Cela ne nous a pas découragé pour visiter la mosquée Sugong Ta et son minaret Emin Ta, les ruines de l'ancienne capitale ouigour Gaochang, les tombes d'Astana, les grottes bouddhiques de Bezeklik, ainsi que les fabuleuses ruines de Jiaohe. Ce dernier site est réellement impressionnant. Gengis Khan a réalisé un travail de destruction chirurgical en massacrant sauvagement les populations locales, tout en préservant l'essentiel de la cité. 800 ans plus tard, les murs de la plupart des maisons et temples sont encore debout.

Cette petite escapade hors de l'oasis ne rend que plus agréable les promenades sous les treillages. Car le miracle de Turpan a son secret: l'eau est transportée depuis les montagnes Tianshi shan par des canalisations souterraines appelées karez. Cette eau abondante permet au dizaines de milliers d'habitants de l'oasis de vivre confortablement, et même de produire du coton et surtout du raisin, le meilleures de Chine. Notre voyage se passe calmement dans cette ville, mis a part un petit incident: quand notre minibus heurte assez violement un tracteur. Heureusement personne n'a été blessé.