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Très très très à l'est ... j'ai pris des photos
3 mai 2007

Minorités Lisu et Jingpo

Hier soir, j'ai rencontré une personne de la minorité Jingpo qui m'a donné plus d'informations sur la ville et les environs. Tout d'abord, elle m'a appris qu'il y a tout ce qui existe de minorité au Yunnan dans la ville de Ruili. A cela il faut encore rajouter un grand nombre de birmans ainsi que des habitants du Xinjiang. D'ailleurs ces derniers seraient impliqués dans les problèmes de drogue et de prostitution. Mon informateur m'a appris que ces deux fléaux n'ont pas totalement disparus. Ils sont juste mieux cachés qu'autrefois, mais ils existent toujours. Et la ville de Ruili reste toujours une ville dangereuse. Je vais faire attention de ne pas trop traîner le soir.

La journée a commence par la visite du grand marché à l'ouest de la ville. J'ai pu me rendre compte du grand nombre de groupes ethniques, sans pour autant identifier qui est qui. Cela est même difficile pour les birmans. Il semble d'ailleurs qu'il existe aussi une grande diversité dans la population birmane. J'arrive à distinguer deux groupes: des birmans à la peau très foncée, qui ressemblent plus à des Thais, ils semble tous être musulmans d'après les posters de la Mecques que je vois dans leurs magasins. L'autre groupe ressemble plus au chinois. Je les prenais d'ailleurs pour des chinois au début, mais on arrive à reconnaître les femmes grâce à l'onguent qu'elles mettent sur leurs joues.

Suivant les informations que j'ai obtenues la veille, je prends le bus pour Long Chuan, à 40 minutes au nord de Ruili, et de la une moto qui me dépose une dizaine de kilomètres plus loin vers l'est devant une institution religieuse en rase campagne. Je ne sais pas grand chose de ces bâtiments avec une grande croix dessus, tout ce que je comprends c'est que les gens sont ici chrétiens. De là, j'arrive dans un village ou la population appartient à la minorité Lisu. Je me promène un peu dans le village en me faisant inviter dans presque chaque maison pour prendre le thé. Alors que je prends des photos dans le porche d'une maison, la vielle femme qui habite la avec sa famille, va vite se changer, pour mettre ses beaux habits traditionnels. Début de la séance photo, puis à son tour la mère va se changer pour d'autres photos. Ici les gens ne parlent pas très bien le "pu tong hua", le mandarin. Heureusement les 3 enfants de 17, 18 et 19 ans le parlent un petit peu. Après m'avoir invité à m'asseoir et donné du thé, ils me proposent de rester pour manger avec eux. Il est 3 heure de l'après-midi, je ne sais pas s'il s'agit du déjeuner ou du dîner. Au début du repas, ils me demandent d'incliner la tête. Puis la grand-mère commence à dire les grâces. J'avais remarqué qu'ils étaient chrétiens. La mère porte un crucifix, et une carte sur laquelle est écrit "Ye Su" est accrochée sur la porte.

Après avoir quitté cette famille, j'en rencontre une autre fort sympathique. Un couple avec des enfants adorables m'invitent une fois de plus à prendre le thé. Eux aussi ont des habits traditionnels, mais ils sont un peu différents, car l'homme vient d'une autre communautés Lisu à 400 kilomètres de la. L'homme me montre son arbalète et ses fléchettes. Je lui demande de me vendre une petite fléchette. Il commence alors à m'expliquer quelque chose que je ne comprends pas très bien, apparemment il me met en garde de me pas manger de la viande touchée par cette fléchette. Il y a du poison dessus. Il emballe soigneusement la fléchette dans du papier, puis me demande de me laver les mains en même temps que lui.

De ce premier village, j'en rejoins un deuxième tout proche qui est cette fois habité par la minorité Jingpo. Eux aussi sont chrétiens. Il y a une petite église à l'entrée du village. Elle a été construite en 2000. La date a été écrite en anglais dessus. Je me demande depuis combien de temps ces gens ont adopté cette religion, ou depuis combien de temps ils l'ont retrouvée. Il n'y a pas grand monde dans le village. La plupart des maisons sont vides, seulement gardées par des chiens qui me font vite comprendre de faire demi-tour. Je trouve enfin quelqu'un, qui m'explique que tout le monde est aux champs. C'est étrange, dans le premier village tout les habitants semblait être dans sa maison, et dans celui ci ils travaillent tous. Sur le chemin du retour, j'ai enfin de la chance avec les transports: tout d'abord un taxi qui rentrait sans passager sur Long Chuan me prends pour une somme modique, puis en arrivant à Long Chuan, le bus pour Ruili s'apprêtait à partir, j'ai juste eu le temps de monter dedans.

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