La voiture vecteur de redistribution de richesse

Si tout le monde reconnait l'impact négatif de l'explosion du parc automobile en Chine, le gouvernement doit bien se satisfaire de l'effet bénéfique de la voiture dans l'économie chinoise.

Car il faut voir comment cela se passe ici à Xi'an: le nombre de magasin pour la voiture et pour faire nettoyer sa voiture a explosé. Dans mon quartier j'en connais un par rue. Dans chacune de ces laveries pour voiture, une armée de travailleurs en uniforme lave, brique, frotte des voitures à longueur de journée. Laver sa voiture parait surement superflu en Europe, mais cela est indispensable en Chine, sinon à quoi bon acheter une grosse berline allemande, si c'est pour perdre la face devant une voiture poussiéreuse.

Ce n'est bien sur pas tout: les effectifs pléthoriques des stations services, la multiplication des garages de réparation (difficile d'échapper aux accidents à Xi'an, même en étant bon conducteur), ainsi que les nombreuses personnes en charge de faire payer le parking dans la plupart des rues de la ville. Ah, j'allais oublier, chaque grand restaurant à au moins trois ou quatre voituriers, et de tous les parkings des résidences ont au moins un gardien par barrière. Seuls les chauffeurs de taxi pâtissent un peu de cette nouvelle mode.

Pour résumer: le gouvernement chinois n'a pas vraiment eu à se demander comment une personne a pu acheter une belle grosse voiture et en même temps ne payer aucun impôt à l'état, cela n'a pas été nécessaire, car la redistribution des richesses est bien à. Un nombre incroyable d'emplois dépend directement du business de l'automobile, et fait spécifique à la Chine il y a surement plus d'emplois en aval qu'en amont de cette industrie.