La Chine joue la carte des OGM

Pour le pragmatique gouvernement chinois, l'équation est simple: avec 7% des terre arables mondiales, pour nourrir un quart de la population mondiale, la question de la production agricole, et surtout de l'autonomie agricole, se pose depuis des années. Les récentes transformations de la société chinoise: l'augmentation du pouvoir d'achat et donc la transformation de la consommation, la désaffection des jeunes générations pour les travaux agricoles, viennent encore augmenter la pression sur les rendements agricoles.

Le gouvernement voit donc la solution dans le progrès scientifique, en particulier dans les OGM. Car sa marge de manoeuvre sur les autres technologies est limitée: déjà premier producteur et consommateur mondial de pesticides, avec un incroyable pollution des sols et des rivières.

Les autorités ont donc investi 2 milliards d'euros dans un immense plan OGM impliquant une centaine d'instituts universitaires. Cette stratégie n'est pas nouvelle, la Chine avait déjà été le premier pays au monde à approuver la production commerciale d'une plante génétiquement modifiée, c'était en 1992 avec le tabac.

La Chine ambitionne maintenant de devenir le leader mondial des OGM, en s'assurant la maitrise de sa propriété intellectuelle, et dans le but de rendre sont agriculture exportatrice. Le sujet est loin de faire l'unanimité, dans les milieux scientifiques ni même dans la population.

Information rapportée par le China Daily dans son édition du 4 février.